Wednesday, March 23, 2011

Chut devant !

Imaginez que vous naviguez tranquillement sur votre bateau de plaisance ou sur une petite barque blanche, dépendamment (les mauvaises langues qui y verront un anglicisme m'épargneront leur scepticisme) bien sûr de votre fortune personnelle, et que tout à coup vous percevez un bruissement lointain. Vous vous retournez alors pour demander aux autres plaisantins assis tranquillement à l'arrière s'ils entendent la même chose que vous. Et là, ils vous répondent sans détour "Chut devant !"... Et bien j'ose espérer que votre réaction sera tout aussi preste : "Eau je vois ce que vous voulez dire les gars" ! Bref, tout ça pour dire que les chutes de certaines histoires ne sont pas toujours celles attendues et qu'il ne faut pas nécessairement attendre d'être dans un avion pour se munir d'un parachute.
En hiver, les particules d'eau gèlent sur les parois et donnent aux chutes un caractère bien particulier, amplifié lorsque le vent s'en mêle. J'ai assisté à un spectacle un peu particulier il y a de cela deux mois, au parc de Strathcona, à côté de chez moi.
La rivière Rideau étant gelée et recouverte de neige, il a suffit de quelques bourrasques de vent sous un soleil radieux pour que l'on aperçoive comme des chutes d'eau avec des reflets arc en ciel. C'était sublime, j'en ai profité pour prendre quelques clichés.




Wednesday, March 2, 2011

L'hiver canadien

Le festival d'hiver - 2011- Winterlude
Du 4 au 21 février, Ottawa a vécu au rythme de nombreuses festivités pour célébrer l'hiver canadien. Je n'ai malheureusement pas assisté au traditionnel feu d'artifice tout simplement parce que je savais éperdument que les photos seraient floues.
Et oui, je me suis prémuni d'un flot de critiques acerbes de certains de mes lecteurs qui n'auraient pas manqué de mettre en doute mes talents véritables mais cachés de photographe.
Mais tout ce que je peux dire, c'est que depuis chez moi, j'entendais distinctement le bruit des détonations et pouvait visualiser sans peine la scène : des paillettes de toutes les couleurs au-dessus du Parlement et des spectateurs ébahis mangeant une queue de castor, un chocolat chaud à la main. Rien de bien diététique vous me direz, mais de quoi résister au froid.
Pendant toute la quinzaine, j'ai été vénérable, bravant le froid glacial sur le canal Rideau  et les tempêtes de neige sur les pentes de la Gatineau, ce qui en soi n'était pas du gâteau (vous m'excuserez pour le jeu de mot). Le tout n'était pas de rester confortablement au chaud et de respirer de vaines odeurs d'érables d'un maple chai latte. Et oui, à défaut d'avoir du café corsé, les Canadiens le parfument à l'aide du sirop venu tout droit d'un érable écorcé.
Je suis donc allé admirer des sculpteurs sur glace du monde entier au parc de la Confédération, qui tentaient de façonner à coups de pics ou de tronçonneuses des pièces de cristal éphémères. Car les rayons du soleil intransigeants ne laissaient pas le temps aux visiteurs de mirer ces formes transparentes. Il n'empêche que le soir venu, les projecteurs installés en arrière donnaient des reflets assez subtils.      
L'hiver fut donc une expérience assez incroyable, je retiendrai notamment les heures passées sur le canal Rideau après le travail. J'avais la chance d'avoir mon bureau situé le long du canal, ce qui fait qu'en à peine 5 minutes j'étais déjà sur le banc en train de chausser les patins.
Place désormais au printemps, fêté comme il se doit par d'intenses chutes de neige. J'ai tout de même eu la chance de sortir le vélo dimanche et jouer les acrobates sur des morceaux de glace quelque peu téméraires et qui m'ont parfois contraint à poser pied à terre ! Cependant, j'espère bien encore pouvoir skier au parc de la Gatineau avant qu'il ne fasse définitivement trop chaud.