Sunday, August 30, 2009

Seattle

Le grand départ !
En ce samedi 6 juin au matin, mon aventure dans le Minnesota a pris fin, sous une pluie fine. Certains y verront la matéria
-lisation divine de l'émotion qui entoure cette fin de parcours et qui efface au passage les empreintes que j'aurai laissées derrière moi.
Je quitte le Minnesota avec le sentiment du devoir accompli, d'avoir transmis à mes élèves mon savoir historique et linguis
-tique avec la même énergie tout au long de ces 10 mois de stage. Je pars en laissant derrière moi des amis qui ont fait de ce séjour américain une aventure unique au pays des nordiques.
J'ai bravé le froid polaire tant redouté, en décou
-vrant de nouvelles activités comme le "boot hockey" et le patinage sur un lac gelé.
Mais avec le retour du printemps mi-avril, c'est plein de sportifs qui défilent et des tuniques aux couleurs d'Edina que les enfants enfilent !
Une page se tourne donc sur mon deuxième épisode étasunien, avec pour prochaine étape avant mon retour en France, la ville de Seattle, dans l'Etat de Washing
-ton.
J'avais envie de découvrir la partie nord-ouest des Etats-Unis, celle tant convoitée par les explorateurs qui cherchaient un passage pour rejoindre la côte Pacifique au début du 19ème siècle. C'est un explorateur espagnol qui le premier fait la découverte de cette région en 1775.
En 1778, le capitaine James Cook (qui sera tué et mangé aux îles Sandwich, eh non ce n'est pas une blague) navigue à son tour dans la région mais son explo
-ration ne débute réellement qu'à partir de 1789 avec Charles W. Barkley, puis avec des navigateurs espagnols et le britannique George Vancouver en 1792.
C'est une région qui a su garder de nombreux espaces authentiques comme j'ai pu le constater sur place.
Il y pleut beaucoup (de l'ordre de 350 jours par an), la nature y est verdoyante et c'est ce qui la rend si parti
-culière.
Située à environ 155 kms du Canada et à 220 kms de la ville de Vancou
-ver, Seattle est surnom
-mée la cité émeraude (The Emerald City).
Son surnom lui vient de la couleur verte des forêts qui l'entou
-rent.
Mais on l'appelle aussi la ville de la pluie (Rainy City), parce que toute cette verdure environ
-nante ne

s'alimente pas d'elle-même, mais aussi la "porte de l'Alaska" ou encore "Jet City", en référence au poids économique du constructeur aéronautique Boeing.
Elle fut fondée au milieu du 19ème siècle et baptisée en hommage au chef amérindien Seattle (1786-1866), de la tribu des Duwamish.
En 2009, la ville compte 602, 000 habitants qui s'appellent en anglais Seattleites, mais son aire géographique regroupe près de 3,4 millions de personnes ce qui en fait la 15ème agglomération des Etats-Unis.
Le Seattle Center, à l'aspect futuriste avec la Space Needle se situe sur une colline, ce qui lui donne quelques traits communs avec sa voisine californienne, San Francisco.
Seattle est la plus grande ville de l'Etat de Washington et du nord-ouest des Etats-Unis. C'est un important port spécialisé dans le commerce transpacifique. Elle constitue également un grand pôle industriel avec le constructeur aéronautique Boeing qui y est implanté.
L'Etat de Washington est

bordé au nord par la province canadienne de la Colombie Britan
-nique (British Columbia), à l'est par l'Idaho, au sud par l'Oregon et à l'ouest par... l'océan Pacifique, bravo !
Vous êtes désormais incollables sur les Etats américains, mais tâchez de bien faire la distinction entre l'Etat de Washington

et la ville de Washing
-ton, la capitale fédérale située dans le District de Columbia (DC) ! La ville est située à l'est des Olympic Moun
-tains
que l'on peut aperce
-voir par temps dégagé.
Malheureu
-sement, pendant toute la durée de mon séjour, je n'ai pas eu la chance de voir de manière très distinctes ce paysage de montagnes enneigées à l'horizon. Ces montagnes ne sont pas très hautes puisque le plus haut sommet, le mont Olympe (Mount Olym
-pus
), culmine à 2427 mètres.
En fait, la plus belle saison pour se rendre dans cette partie du pays est l'été où les précipi-tations sont les moins élevées. Mais au début du mois de juin quand je m'y suis rendu, j'ai eu droit à une après-midi et une journée ensoleil
-lées où j'ai pu profiter pleinement de mon séjour de trois jours. En tout cas, j'ai hâte d'y retourner et d'explorer des paysages fabuleux comme le Mont St Hélène ou de faire la liaison entre Seattle et Vancouver en ferry !

Sunday, August 23, 2009

Duluth

Split Rock River Trail :
Le samedi 30 mai, je suis parti à Duluth pour profiter de mon dernier week end dans le Minnesota, en compagnie de Simon, Kevin, Madeleine et Latifa.
Le temps était magnifique et je dois recon
-n
aître que la météo a été très clémente pour mes derniers jours dans le nord des Etats-Unis. La preuve, le samedi suivant, jour de départ, il pleuvait. C'est un signe !
Nous avons décidé de passer la journée du samedi à Duluth et de découvrir le North Shore. Nous avons d'abord fait une halte sur les hauteurs de Duluth pour observer le lac et admirer le spectacle qui s'offrait devant nous. Nous avons repris la route et nous sommes arrêtés au bord du lac pour prendre la tempé
-rature de l'eau.
Mais le but de notre visite ne se limitait pas à faire un bain de pieds mais bien de les mettre à l'épreuve !

Au programme ét
ait prévue une promenade sur les hauteurs du lac Supérieur à travers le Split Rock River Trail.
L'attraction principale de cette piste est une roche fendue située environ à 800 mètres du bord du parc, d'où le nom du parcours.
Mais il y a aussi une douzaine de chutes d'eau, des murs de roche et une vue sur le lac Supérieur depuis le point d'obser-vation.
Nous sommes descendus en contrebas pour

observer
de plus près quelques chutes d'eau et tremper nos pieds dans l'eau fraîche.
Nous avons j
oué aux acrobates sur les roches pour prendre quelques photos du cours d'eau. Certains mal intentionnés ne se sont pas retenus pour s'arroser mutuellement.
Au final, il nous a fallu environ 3 heures pour boucler le tour et profiter pleinement du paysage offert.
Une fois le tour nature effectué et les Split Rock photographiés, nous sommes retournés en direction de Duluth.
Le trajet en voiture sur le North Shore Drive est incroyable, parce qu'on longe le lac Supérieur depuis Duluth et la vue sur cette vaste étendue d'eau est imprenable !
En chemin nous nous sommes arrêtés au Leif Erickson Park (baptisé ainsi en 1929), le parc dédié au premier Viking ayant accosté en Amérique bien avant Christophe Colomb.
Le bateau de Leif E
rikson a été acheté par un habitant de Duluth et placé dans ce parc qui s'appelait alors Duluth's Lake Park.
Au fil des ans, le bateau flottant est devenu une épave échouée qu'il a fallu restaurer.
Des volontaires et des personnes intéressées par cette pièce de musée se sont retroussé les manches et ont mis la main à la poche pour récolter les fonds nécessaires (près de $100, 000) à sa remise en état.
Nous avons effectué un petit tour dans la ville avant de terminer par le Canal Park, une promenade le long de la baie du lac Supérieur.

Et sur Canal Park Drive, nous avions repéré "The Portland Malt Shoppe", un endroit extrême
-ment connu et apprécié de tous où l'on pouvait déguster les meilleurs malt et crèmes glacées de Duluth.
Une ode (cliquez sur le lien) lui a même été consacré par Phil FitzPatrick, un écrivain de Duluth !
Alors pour ceux qui ne connaissent pas, le malt est l'équivalent du milkshake en plus compact, à savoir un mélange de crème glacée et de lait.
A la différence près que les Américains ont l'habitude de rajouter d'autres ingrédients,

comme des morceaux de gâteaux (cookies, brownies), du "toffee" (une confiserie avec du chocolat fondu et du caramel). Je crois me rappeler avoir pris un malt vanille et toffee, délicieux !



Tuesday, August 11, 2009

Le retour vers Flagstaff

La traversée des canyons !
Sur le chemin retour entre l'Utah et l'Arizona, nous avons traversé de sublimes canyons sur l'I89 Sud (également appelée Navajo Trail), en passant au nord du Grand Canyon et en redescen
-dant vers la ville de Flagstaff.
Il n'y avait pas grand monde sur la route et nous avons pu admirer pleinement les étendues qui se dessinaient devant nous.
Des canyons de différents tons de rouge se succé-daient et donnaient à cet espace un goût marqué de Far West !
Sauf que notre diligence grise ne contenait que deux personnes dés
-hydratées avec un coffre vide !
C'est lors de ce trajet retour que j'ai vraiment pris conscience de la démesure et de la richesse de cette partie Ouest des Etats-Unis. Un paysage saisissant où quelques rares habitations viennent rappeler que l'on n'est pas complète
-ment à l'écart de la civili
-sation.
On aurait tendance à l'oublier tellement le caractère de ce site est unique. Nous avons traversé un territoire ancienne
-ment occupé par les Indiens Navajo, comme nous avons pu le constater en passant près des vestiges d'un village Navajo situés au bord d'une petite rivière. Nous avons traversé le pont métallique à pied et pu admirer les canyons environ
-nants.
Cette rivière descend jusqu'au Wupatki National Monu
-ment, un grand site archéo
-logique où l'on trouve de nombreuses ruines amérindiennes éparpillées. Les premières maisons ont été construites par les anciennes populations indiennes de la région, en particulier les Sinagua, à partir du 12ème siècle. Ces popu
-lations cultivaient essentiellement du maïs et des potirons.
Il nous a fallu environ 5 bonnes heures pour rejoindre l'Arizona, en

emprun
-tant la mythique route 66 au moment d'arriver à Flagstaff. Nous avions réservé une chambre dans une auberge de jeunesse, située dans un quartier ancien de la ville, tout près de la Northern Arizona University. Nous avons visité de nuit le "Heritage Square", une place conçue comme un lieu de rencontre et de détente, selon les souhaits de ses concepteurs Dick et Jean Wilson, Jim Babbitt, Steve Vanlandingham, et

Francis McAllister. Nous avons ensuite regagné notre chambre avant de rentrer sur Phoenix le lendemain matin.
Au départ, il faisait dans les 60 degrés Farenheit (environ 16 °C) et en arrivant à Phoenix, près de 100 degrés (environ 38 °C) ! Nous nous sommes arrêtés devant le Capitole de l'Arizona, avec une réplique de la Liberty Bell ("cloche de la liberté") de Philadelphie, le symbole de la liberté pour les Américains. Elle a retenti jusque après la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique le 4 juillet 1776. C'est sur cette dernière visite et sous cette chaleur écrasante que s'achève notre périple dans le Grand Ouest Américain, que nous traversé sur près de 1200 miles en 4 jours !