Sunday, May 22, 2011

Le retour du printemps, il était temps !

Ca y est, le printemps est enfin arrivé ! Je dois admettre que le redoux s'est fait attendre, car même si l'hiver fut une expérience intéressante, il n'en fut pas moins long. Alors maintenant que les arbres sont en fleur et que les feuilles sortent, les gens sortent et la ville reprend vie peu à peu. Le canal Rideau est désormais rempli d'eau et le sentier qui le longe est à nouveau très fréquenté par les coureurs, les promeneurs voire même les patineurs. Il faut dire que le sentier est l'endroit parfait pour faire du patin à roulettes. Le nouveau palais des congrès est maintenant pratiquement terminé, sa façade vitrée côté nord donne des reflets intéressants. Les travaux d'aménagement sont en cours, une fois terminés, ils devraient laisser place à un espace convivial le long du canal avec un quai et des bancs en bois.
En ce moment a lieu, du 6 au 23 mai, le festival des tulipes.
Trois millions de tulipes de cinquante variétés différentes investissent à chaque début de printemps les bacs à fleurs de la ville et ce, depuis 1953 ! La tulipe représente un symbole de paix et d'amitié et vient rappeler qu'en juin 1940, la famille royale néerlandaise est venue se réfugier au Canada. La princesse Margriet Francisca est d'ailleurs née à Ottawa durant cet exil.
Le festival commémore également la participation des troupes canadiennes à la libération des Pays-Bas durant la Seconde Guerre mondiale. Dès lors, à la fin de la guerre, les Pays-Bas ont envoyé des milliers de bulbes au Canada en guise de  remerciement pour l'aide apportée à la famille royale et à la population néerlandaise. Une étroite amitié lie depuis les deux pays.
Il n'empêche que ce festival a du bon pour la ville d'Ottawa, puisque les touristes viennent en masse apprécier cette multitude de couleurs printanières. Les collines du Parlement et les écluses situées en amont de la rivière des Outaouais offrent un cadre séduisant et rafraîchissant. L'idéal pour les couples fraîchement mariés!
Place donc aux sorties le long de la rivière des Outaouais, de la rivière Rideau ou encore du parc de la Gatineau, même si pour ce dernier l'ouverture de certains sentiers est effective depuis le 15 mai. Alors inutile de s'aventurer sur les sentiers escarpés, car même là, vous risquez de croiser des gardes forestiers prêts à cueillir les malheureux contrevenants...
Toujours est-il qu'avec le retour du beau temps, j'ai ressorti le vélo et cette fois plus question de jouer les acrobates sur la glace.



Monday, April 18, 2011

D'un versant à l'autre, un cadre bouleversant...

La colline de Burnaby offre un panorama assez exceptionnel sur Vancouver et sa région, comme vous avez pu le constater sur le billet précédent. Certains de mes lecteurs ont même juré reconnaître le Jura dans les montagnes environnantes, une comparaison renversante. D'autant plus que l'autre côté du versant n'est pas en reste, jugez-en par vous-mêmes ! Quelques branches et épines de sapins suffisent pour vous offrir un cadre digne des plus grands tableaux, sauf que ce n'est pas moi qui ai peint la toile. Je l'avoue sans crainte, pinceau à la main, je suis un peu peintre, mais avec un appareil, je crée monts et merveilles ! Vous apercevez en contrebas le bras de mer Burrard (Burrard Inlet) au bout duquel on peut admirer par temps clair l'Indian Arm. Il faut parfois faire preuve de patience pour profiter pleinement des beautés de ce paysage, car la météo capricieuse nous offre souvent des nuages persistants qui viennent encombrer la vue. Il arrive que les nuages stagnent juste au-dessus de l'eau, ce qui donne un côté apaisant à la toile. Mon intention n'est pas de vous dresser un portrait idyllique du panorama proposé mais plutôt de vous donner une idée des différentes perspectives qui s'offrent aux promeneurs.

C'est en empruntant à pied ou à vélo le Canada Trail que vous pouvez apprécier la beauté du paysage et percevoir par endroits au travers des arbres, les montagnes alentours et l'eau. L'année passée, j'avais la chance de parcourir le Canada Trail pratiquement chaque matin et durant les fins de semaines.
J'ai pu en apprécier les pentes escarpées qui par endroits m'ont causé quelques frayeurs, mais j'en suis toujours sorti indemne, rescapé ! Enfin, j'ai vite compris l'importance de porter un casque à chacune de mes sorties, parce qu'il en faut peu pour perdre le contrôle de sa monture sur ces chemins pentus et se retrouver en mauvaise posture. Certains me diront qu'avec un casque on n'a vraiment pas d'allure, mais je dirais aussi qu'il ne faut pas attendre de passer au casque pipe pour baisser l'allure et soigner ses blessures ! Qu'on se le dise !


Wednesday, April 6, 2011

Au creux des montagnes, vous êtes à vent couvert...

Ceci serait dans certaines circonstances la maxime de n'importe quel marcheur aventurier qui part à la découverte de l'ouest canadien. Car lorsque l'on évoque l'ouest canadien, on pense à l'océan Pacifique, à l'air marin, mais aussi aux montagnes, à ces reliefs escarpés qui s'extirpent des eaux et dessinent des paysages que nul être ne peut se lasser de contempler. La région de Vancouver, dans la province de Colombie-Britannique, revêt un caractère tout particulier avec ses nombreuses petites îles où les habitants aiment se ressourcer les fins de semaine et se rapprocher de la nature sauvage. Le moyen de transport le plus commun n'est pas nécessairement celui auquel on pense, à savoir le bus (ce qui en soi n'est pas vraiment une absurdité), mais plutôt le ferry. Et je ne vous dis pas ça pour être drôle ou vous ferry (re...) ! Les ferries font la jonction entre les îles situées aux alentours de Vancouver et il ne faut pas hésiter à faire une réservation à l'avance pour éviter d'attendre le prochain bateau à l'embarcadère.
Depuis le port animé de Vancouver, vous pouvez emprunter l'hydravion et rejoindre Victoria et ce, pour une centaine de dollars et une demi-heure de vol seulement. La station d'hydravions est facilement repérable d'autant plus que vous entendez distinctement le grondement des moteurs lorsque ces petits oiseaux mécaniques prennent leur envol aux abords du parc Stanley.
En effet, les nombreuses îles sont reliées entre-elles par un réseau fluvial constant qui assure le déplacement des milliers de personnes qui se rendent à Vancouver pour travailler.
L'île de Vancouver qui abrite la capitale de l'Etat, Victoria, constitue une destination privilégiée des touristes et tout particulièrement la partie nord à Nanaimo où il est possible d'observer le passage des baleines au printemps.

Vous me direz que je fais l'apologie de la Colombie-Britannique, le seul bémol qui viendrait perturber ma petite musique serait la pluie, un élément à prendre sérieusement en compte si vous planifiez de vous rendre dans la région de Vancouver. Cependant, à l'inverse d'une bonne partie du reste du territoire canadien, vous n'avez pas à braver le froid, ce qui en soi devrait suffire pour convaincre les plus sceptiques. Et puis je dirais à titre de comparaison (certains pourraient me le reprocher mais tant pis) que nous avons souvent le même argument à faire valoir lorsque l'on fait allusion à des vacances en Bretagne.

Toujours est-il qu'à cette saison, il ne suffit que de quelques rayons de soleil un après-midi pour que les  cerisiers du Japon fleurissent et recouvrent la ville de rose. C'est absolument magnifique et ce spectacle dure environ un mois. Vancouver est une ville à part au Canada, la météo est certes capricieuse et ne laisse pas beaucoup de répit à ses habitants, mais ses innombrables îles, ses montagnes et ses rivières en font un cadre de vie idéal pour les amoureux de nature sauvage.

Wednesday, March 23, 2011

Chut devant !

Imaginez que vous naviguez tranquillement sur votre bateau de plaisance ou sur une petite barque blanche, dépendamment (les mauvaises langues qui y verront un anglicisme m'épargneront leur scepticisme) bien sûr de votre fortune personnelle, et que tout à coup vous percevez un bruissement lointain. Vous vous retournez alors pour demander aux autres plaisantins assis tranquillement à l'arrière s'ils entendent la même chose que vous. Et là, ils vous répondent sans détour "Chut devant !"... Et bien j'ose espérer que votre réaction sera tout aussi preste : "Eau je vois ce que vous voulez dire les gars" ! Bref, tout ça pour dire que les chutes de certaines histoires ne sont pas toujours celles attendues et qu'il ne faut pas nécessairement attendre d'être dans un avion pour se munir d'un parachute.
En hiver, les particules d'eau gèlent sur les parois et donnent aux chutes un caractère bien particulier, amplifié lorsque le vent s'en mêle. J'ai assisté à un spectacle un peu particulier il y a de cela deux mois, au parc de Strathcona, à côté de chez moi.
La rivière Rideau étant gelée et recouverte de neige, il a suffit de quelques bourrasques de vent sous un soleil radieux pour que l'on aperçoive comme des chutes d'eau avec des reflets arc en ciel. C'était sublime, j'en ai profité pour prendre quelques clichés.




Wednesday, March 2, 2011

L'hiver canadien

Le festival d'hiver - 2011- Winterlude
Du 4 au 21 février, Ottawa a vécu au rythme de nombreuses festivités pour célébrer l'hiver canadien. Je n'ai malheureusement pas assisté au traditionnel feu d'artifice tout simplement parce que je savais éperdument que les photos seraient floues.
Et oui, je me suis prémuni d'un flot de critiques acerbes de certains de mes lecteurs qui n'auraient pas manqué de mettre en doute mes talents véritables mais cachés de photographe.
Mais tout ce que je peux dire, c'est que depuis chez moi, j'entendais distinctement le bruit des détonations et pouvait visualiser sans peine la scène : des paillettes de toutes les couleurs au-dessus du Parlement et des spectateurs ébahis mangeant une queue de castor, un chocolat chaud à la main. Rien de bien diététique vous me direz, mais de quoi résister au froid.
Pendant toute la quinzaine, j'ai été vénérable, bravant le froid glacial sur le canal Rideau  et les tempêtes de neige sur les pentes de la Gatineau, ce qui en soi n'était pas du gâteau (vous m'excuserez pour le jeu de mot). Le tout n'était pas de rester confortablement au chaud et de respirer de vaines odeurs d'érables d'un maple chai latte. Et oui, à défaut d'avoir du café corsé, les Canadiens le parfument à l'aide du sirop venu tout droit d'un érable écorcé.
Je suis donc allé admirer des sculpteurs sur glace du monde entier au parc de la Confédération, qui tentaient de façonner à coups de pics ou de tronçonneuses des pièces de cristal éphémères. Car les rayons du soleil intransigeants ne laissaient pas le temps aux visiteurs de mirer ces formes transparentes. Il n'empêche que le soir venu, les projecteurs installés en arrière donnaient des reflets assez subtils.      
L'hiver fut donc une expérience assez incroyable, je retiendrai notamment les heures passées sur le canal Rideau après le travail. J'avais la chance d'avoir mon bureau situé le long du canal, ce qui fait qu'en à peine 5 minutes j'étais déjà sur le banc en train de chausser les patins.
Place désormais au printemps, fêté comme il se doit par d'intenses chutes de neige. J'ai tout de même eu la chance de sortir le vélo dimanche et jouer les acrobates sur des morceaux de glace quelque peu téméraires et qui m'ont parfois contraint à poser pied à terre ! Cependant, j'espère bien encore pouvoir skier au parc de la Gatineau avant qu'il ne fasse définitivement trop chaud.




Wednesday, February 2, 2011

Ottawa - Canal Rideau gelé

Le canal Rideau, construit en 1832 par l'architecte John By fait aujourd'hui parti du patrimoine mondial de l'UNESCO, et ce depuis l'an 2000. Sa construction a été décidée au moment de la guerre avec les Etats-Unis en 1812. Si vous posez la question sur le nom de l'architecte, les anglophones vous répondront sans ambage : "By John dude!". Et cet architecte "archi' connu a donné son nom à la zone commerciale la plus fréquentée du centre-ville, le marché By
En hiver, lorsque les températures avoisinent les -20 degrés, le canal se transforme en la plus grande patinoire à ciel ouvert du monde avec une distance de 7,8 kilomètres. Alors certains d'entre vous qui ne sont pas Canadiens de nature ou dans l'âme me diront : "Ben voyons donc, tu penses-tu que je vais me geler les cuisses par -20 degrés?". Pour avoir tenté l'expérience et couvert la distance le soir après le travail ou en fin de semaine, braver le froid n'a jamais fait partie de mes préoccupations du moment ! L'explication à cela? C'est que tout simplement, ma plus grande peur était de tomber sur la glace, car la chute, les Canadiens ne connaissent pas. Les gens patinent en avant, en arrière, avec la poussette, le téléphone à la main et moi, je regarde mes pieds ! Il y a également des cabanes qui sont installées sur la glace et où les patineurs peuvent déguster la spécialité du coin, le beignet en forme de queue de castor (beavertail). C'est "pas pire" du tout !
Alors certes, à plusieurs reprises, j'ai manqué de perdre l'équilibre et de me retrouver allongé sur la glace, en prononçant des "olé" et des "ouh la la la la la", ce qui en soi suffisait pour me faire remarquer et trahir mon identité de "maudit français". Mais à force de pratique, j'ai pu vraiment apprécier chacune de mes sorties et m'éclater à faire des figures improbables. Il n'empêche que j'ai toujours quitté la glace transpirant, l'aller-retour durant en moyenne une bonne heure et demi. 

Le canal est ouvert à partir du mois de février jusqu'au début du mois de mars, mais cela dépend des températures d'une année sur l'autre. Plusieurs fois par semaine, des tracteurs équipés de brosses et d'un système d'arrosage effectuent un nettoyage et un lissage de la glace, pour que les patineurs puissent apprécier davantage la glisse. D'ailleurs, il est possible d'avoir un bulletin d'information sur la qualité de la glace en ligne. 
Le canal est désormais fermé au public puisque la glace a pratiquement totalement disparu. Le niveau de l'eau de la rivière Rideau a beaucoup augmenté si bien que les berges ont par endroits été inondées. 

Friday, December 25, 2009

San Francisco

The Cable Car Museum
Une fois la petite visite de Berkeley terminée, nous avons repris le BART direction le centre-
ville et plus préci-
sément du Fisher-
man's Wharf (le quai des pêcheurs). C'est un secteur très fréquenté par les touristes pour ses nombreux restau-
rants et ses étals de fruits de mer.
Je peux vous assurer que les odeurs sont fort agréables et donnent rapide-
ment faim si on a le malheur de trop s'y attarder ! Vous avez de nombreux bateaux amarrés, que ce soient des bateaux de pêche ou d'anciens bâtiments de guerre de la marine améri-
caine. Nous avons fait une petite prome-
nade le long des quais en direction du Golden Gate.
Mais ça nous a permis d'observer la baie et son attraction principale, l'île d'Alcatraz.
Elle hébergea pendant quelques décennies une forteresse militaire (1850-1909), puis une prison militaire (1909-1933) et enfin une prison fédérale (1934-1963). Cette prison fédérale est restée célèbre pour avoir abrité entre ses murs Al Capone, l'indomp-
table gangster de Chicago la cor-
rompue. Rares sont les prison-
niers qui ont réussi à s'en échapper ! Alors vous continuez de vous promener le long des quais, mais certains visiteurs ont bien pris la mesure de la distance à parcourir et ont décidé de se déplacer plus rapide-
ment.
L'autre attraction de la baie, c'est bien sûr le pont le plus célèbre du monde, le Golden Gate Bridge, suspendu à près de 70 mètres au-dessus de l'eau !
Du coup, même les plus gros ferries peuvent passer en-
dessous, ce qui impres-
sionne lorsque cela se produit sous vos yeux ! Les deux pylônes s'élèvent à 230 mètres de haut, soit l'équi-
valent d'un im-
meuble de 65 étages ! Verti-
gineux ! Ce ferry peut même presque totalement éclipser l'île d'Alcatraz lorsqu'il passe devant !
C'est aussi à partir de là que la ligne de cable car démarre, avec une plateforme circulaire pivotante (Cable Car Turn-
table) pour faire faire demi tour au wagon.
L'attente

dure parfois 45 minutes, mais ça laisse le temps d'apprécier le travail des machi-
nistes pour faire pivoter le cable car et le faire repartir dans le sens
inverse. Une fois
à bord, on a le choix entre l'intérieur du wagon ou l'extérieur, en s'accrochant aux manches.
Les touristes peuvent monter à bord à différents endroits du parcours, en payant direc-
tement le chauffeur. Ce qui est impres-
sionnant, c'est la longue ascension d'une côte depuis le Fisher-
man's Wharf. On passe alors au niveau de Lombard Street avant d'effectuer une descente et de poursuivre vers le centre-
ville. Avant d'arriver au terminus de la ligne, le cable car passe devant le musée du cable car. A l'intérieur se trouvent de gigan-
tesques bobines qui tirent le câble.

Cette petite visite permet de voir l'ingéniosité du système qui fonctionne encore de nos jours ! Même si autrefois il existait de nombreuses lignes de cable car, il en subsiste deux aujourd'hui, la ligne Powell-Mason et la Powell-Hyde.
Le cable car fait de San Francisco une ville particulière chargée d'Histoire, que seules les maisons colorées

victorien-
nes ne sauraient repré-
senter totale-
ment. C'est une ville unique.